Nicolas Bertin - Horizons Nature
Découvrir la Vallée de la Buèges et bien plus...
Au-delà de la balade, de la randonnée ou des paysages, la Buèges révèle à qui prend le temps de la découverte, un écosystème subtil et des habitants épris de leur environnement et de leur histoire. Pour vous accompagner, il suffit de suivre votre guide Nicolas Bertin...
Comment est venue l’idée d’organiser des randonnées dans la vallée de la Buèges ?
Un coup de coeur ! Lorsque je me suis installé dans la vallée, je suis tombé sous le charme et j’ai décidé de redonner vie à mon diplôme d’accompagnateur de moyenne montagne ; c’était comme une évidence de découvrir tout le potentiel des environs.
Quelle est la particularité de vos randonnées ?
L’idée c’est d’associer la marche et la rencontre. J’organise des randonnées sur-mesure, en fonction du niveau de marche mais surtout de l'envie des clients. Par exemple, je propose des randonnées dégustation ; on parcourt en petit groupe les paysages et la vallée. On parle de son histoire, on observe sa faune et sa flore, puis on retrouve les vignerons de Saint-Jean-de-Buèges, le domaine de Coulet - Tour de Baulx - sur leur vignoble. On échange sur le travail de la vigne, les spécificités du terroir et on termine par une dégustation au caveau.
Que représente pour vous une autre idée du voyage ?
Que le voyage et le dépaysement sont parfois tout proches… On s'imagine devoir partir très loin, alors qu’on a de petites pépites juste à côté de chez soi.
Quelques conseils de randonnées ?
Bien choisir son horaire en fonction de la saison. Le matin ou la fin de journée en été pour éviter la chaleur du soleil, prendre de l’eau et des chaussures adaptées. Enfin être attentif et curieux, respecter les sentiers, ne jamais faire de feu et laisser la nature telle qu’on l’a trouvée.
Les propositions ne manquent pas pour agrémenter les balades. Au printemps on trouve des petits coins de paradis au bord de l’eau, avec une eau translucide pour de jolis moments de quiétude. On découvre des capitelles*, des dolmens, on apprend à reconnaître les drailles**… Autant de traces qui ont résisté au temps pour nous permettre de revivre le récit d’une vallée qui fut très active dès le Moyen-Âge.
On retrace l’histoire des magnaneries et de la culture du ver à soie, mais aussi de la charbonnerie, du pastoralisme… On peut d’ailleurs rencontrer Camille et Nicolas, un couple de chevriers qui est toujours ravi de faire goûter leur fromage de chèvre.
*Capitelle
Petite cabane en pierre sèche, c’est à-dire sans mortier, servant autrefois d'abri temporaire ou saisonnier.
**Draille
Chemin de transhumance, en général marqué par des murets de pierre, qui s'élargit de temps en temps pour ménager des espaces plus larges, permettant de regrouper le troupeau.